Fin 2020, le Cires avait atteint 63 % de sa capacité de stockage autorisée, fixée actuellement à 650 000 m³. Grâce aux optimisations déjà réalisées depuis sa mise en service, il est possible d’envisager une demande d’autorisation pour augmenter sa capacité de stockage de 650 000 m³ à 900 000 voire 950 000 m³, sur une même surface de stockage au sol. C’est l’objet du projet Acaci (pour augmentation de la capacité autorisée du Cires), qui permettra d’assurer une continuité de la prise en charge des déchets radioactifs de très faible activité (TFA) pendant une dizaine à une quinzaine d’années supplémentaires. L’Andra déposera en 2023 une demande d'autorisation d’augmentation de la capacité du centre.

Le Cires en bref

Implanté sur les communes de Morvilliers et de La Chaise, dans le département de l'Aube, le Centre industriel de regroupement, d'entreposage et de stockage (Cires) est dédié, depuis 2003, au stockage des déchets de très faible actvité (TFA). Il dispose également d'installations dédiées au regroupement, au tri-traitement et à l'entreposage de déchets radioactifs issus d'activités non électronucléaires.  

 

 

Pour plus d’informations sur le Cires : https://aube.andra.fr/activites/stockage-des-dechets-de-tres-faible-activite/itineraire-et-traitement

Le projet Acaci, un projet inscrit dans la stratégie nationale de gestion des déchets radioactifs

Le Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR) définit les grandes orientations en ce qui concerne la gestion des déchets radioactifs. Le PNGMDR 2016-2018 (4e édition) précise que « l’Andra devra déposer une demande d’augmentation de la capacité autorisée du Cires au moins 6 ans avant la saturation prévue de cette installation ».

Dans un récent avis, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) « renouvelle sa recommandation que l’Andra dépose une demande d’augmentation de la capacité autorisée du Cires au moins six ans avant la saturation prévue de cette installation au regard des hypothèses actuelles ».

La 5ème édition du PNGMDR (2022-2026) demande à ce que l'Andra dépose la demande d'autorisation pour augmenter la capacité de stockage autorisée du CIRES de 650 000 mètres cube à 950 000 mètres cube, sans augmenter la surface de la zone d'emprise actuelle du stockage.  

Les quantités en jeu

L’inventaire prospectif de déchets TFA produits depuis 2003 et à produire jusqu’à la fin du démantèlement des installations nucléaires existantes est estimé à hauteur de 2 100 000 m³ à 2 300 000 m³ selon les hypothèses de la dernière édition de l’Inventaire national réalisé par l’Andra sur la base des données fournies par les producteurs. Ces volumes pourraient être amenés à évoluer en fonction des exigences d’assainissement lors des démantèlements des installations nucléaires ou de la mise en œuvre de modes alternatifs de gestion des déchets TFA.

 

                                                     

 

Sur la base des flux annuels stockés sur le Cires, de l’ordre de 25 000 m³ par an stockés en moyenne et avec la capacité actuelle autorisée, la durée d’exploitation résiduelle du centre est estimée à moins d’une dizaine d’années. Par conséquent, il est nécessaire d’anticiper la continuité de la prise en charge des déchets TFA au-delà de l’horizon 2028. Cette anticipation conduit à la nécessité de rechercher de nouvelles capacités de stockage pour ces déchets.

Le projet Acaci apporte une réponse à moyen terme au besoin de gestion à long terme des déchets TFA, néanmoins, même avec une capacité augmentée, le Cires ne pourra pas accueillir tous les déchets TFA attendus. Le PNGMDR étudie des pistes complémentaires pour la gestion des déchets TFA sur le long terme.

Une augmentation de capacité possible grâce aux optimisations successives menées sur les alvéoles de stockage

Dès le démarrage de l’exploitation du Cires en 2003, l’Andra a régulièrement mené des opérations d’optimisation afin de stocker, sur une même emprise au sol, un volume de déchets plus important, tout en conservant le niveau de sûreté exigé.

En savoir plus : https://aube.andra.fr/projet-et-innovations/le-projet-acaci